La partie est
désormais terminée pour le général Gilbert Diendéré.
Selon le
site lemonde.fr, après avoir trouvé refuge pendant deux jours chez le nonce
apostolique, l’ambassadeur du Vatican à Ouagadougou, l’ex-chef putschiste a été arrêté, ce jeudi
1er octobre dans l’après-midi, et conduit dans une caserne de
gendarmerie.
Le Parricide
sans précédent
« Nous avons négocié et ça s’est passé le plus
naturellement possible. Il suffisait juste d’aller le chercher à la porte. Il sera jugé par
un tribunal militaire », indique le Premier Ministre, Isaac ZIDA, la voix empreinte de satisfaction.
Pour cet ancien officier du
Régiment de sécurité présidentielle (RSP), voilà que l’heure de la revanche a
sonné. Gilbert DIENDÉRÉ l’avait placé à la tête de la transition il y a
onze mois, avant de rompre brutalement avec ce poulain qui avait voulu
s’émanciper trop vite de son mentor. En somme, c'est le parricide total, le
fils vient de tuer le père.
Une rébellion sans
perte humaine
« Honneur à cette armée nationale
qui a réussi la prouesse tenant du miracle de mettre fin à la rébellion sans perte
en vies humaines ni du côté des loyalistes, ni du côté des insoumis », a déclaré,
mercredi, Michel KAFANDO, le Président de la transition, sur la place d’armes
du camp Naba Koom 2. « Nous-mêmes, on n’y croit pas trop, mais je
peux vous assurer que l’on n’a toujours pas
retrouvé de corps sur place. Quand on est rentré à l’intérieur, le camp était
vide », dit un
militaire, considérant que « les tirs d’artillerie ont été
vraiment dissuasifs ».
Si à Ouagadougou, un certain scepticisme demeure sur
ce bilan, un officier à l’état-major des armées affirme que « deux salves d’orgues de Staline sur des positions
inhabitées du camp du RSP ont suffi à créer la panique ». D’après plusieurs sources, la stratégie mise en
place par l’armée loyaliste a été de laisser les
derniers soldats du RSP sortir de
leur camp pour tenter de
les récupérer par
la suite. « Huit
cents à neuf cents hommes (sur les
treize cents que comptait le RSP), ont rejoint le camp 1178, où ils ont été sommés de
se rendre, ou leur nouveau lieu d’affectation » après la dissolution du RSP, expliquait jeudi
après-midi un officier. Reste à savoir,
comment les frères ennemis d’hier cohabiteront à l’avenir.
En guise de rappel, le Burkina Faso a fait l'objet
d'un coup d'état militaire au soir du jeudi 17
septembre 2015 dirigé par le Général Gilbert DIENDÉRÉ. Nommé président du Conseil national de la démocratie
(CND), qui avait pris en otage Michel Kafando et Isaac Zida la veille, l’ancien
bras-droit de Blaise COMPAORÉ fait
face à l’opposition de la population, de la société civile et de la
communauté internationale.
Par DIOP Mamadou
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